Nutrition pour animaux

LES DIFFÉRENTES FORMES D’ALIMENTS

croquettes sèches nutrition des animaux < 14%
d'humidité

sont des aliments secs comme les croquettes.

croquettes humides 14 à 60%
d'humidité

représentent des aliments semi humides comme les croquettes souples.

pâtée animale > 60%
d'humidité

sont des aliments humides comme les boites de conserve, barquettes et les sachets.
Les aliments crus, aujourd’hui très marginaux, entrent dans cette catégorie.

LES DIFFÉRENTS NUTRIMENTS

Les protides

Les protides sont des nutriments indispensables à la croissance, à la synthèse de l’urée, à la protection vasculaire, à l’élimination des toxines…

Dans un premier temps ils favorisent la croissance, la gestation, la lactation et l’effort physique.

En effet le chat et le chien ont des besoins importants en protéines. Par ailleurs certains états physiologiques exigent plus que d’autres. Certains phénomènes de construction ou de renouvellement y sont plus importants : croissance, gestation, lactation, effort physique.

Dans un premier temps, le rôle des protides est double. En outre ces nutriments servent au renouvellement et à la synthèse des cellules du corps. Ils peuvent également servir d’apport énergétique.

D’autres part les protéines sont des molécules, constituées d’acides aminés. Pour cause ces acides aminés sont reliés les uns aux autres et placés dans un ordre parfaitement défini qui confère sa nature et ses rôles à chaque protéine. Issus de la dégradation des protéines alimentaires dans le tube digestif, ils servent ensuite à la synthèse par l’organisme des protéines. De ce fait, c’est un processus nécessaire pour bâtir ou renouveler ses organes ou structures. Mais également pour véhiculer certaines molécules (protéines de transport). Elle permet notamment d’envoyer des messages d’un organe à l’autre (hormones) ou de lutter contre la maladie (anticorps), etc.

Les protéines se rencontrent sous forme concentrée dans les produits animaux (viandes, poissons, œufs, produits laitiers) ou certains produits végétaux (gluten de céréales, lentilles, pois, soja, levures…). Les céréales incluses dans la composition d’un aliment pour chien ou chat contribuent aussi à la fourniture de protéines.

Les minéraux

Calcium, phosphore, potassium, magnésium assurent la croissance, la structuration de l’os, la transmission de l’influx nerveux, l’énergie cellulaire…

Ils sont indispensables au fonctionnement de l’organisme.

En effet lorsqu’un aliment est complet, on ne demande aucun supplément minéral. Un excès de sels minéraux nuit à une bonne digestibilité et peut même produire les effets inverses à ceux attendus.

Quand on fait brûler un aliment, les cendres récupérées constituent la matière minérale de l’aliment. Elle représente en général 5 à 8 % du total d’un aliment sec (“Cendres brutes” est synonyme de “matières minérales” sur une étiquette alimentaire).

On appelle les minéraux présents en quantité importante (calcium, phosphore, potassium, sodium, magnésium…) des macro-éléments. En revanche, les oligo-éléments sont présents en quantités très faibles. Ils représentent quelques mg/kg (ou ppm : parties par million). Mais ils sont indispensables au fonctionnement de l’organisme (ex. : fer, zinc, manganèse, cuivre, iode, sélénium…).

Les différents ingrédients de la ration apportent les minéraux. Ils peuvent aussi être sous forme de sels purifiés : sulfate de fer, oxyde de zinc, oxyde de manganèse, sulfate de cuivre, sélénite de sodium, iodate de calcium… Chaque minéral s’implique dans plusieurs fonctions différentes.

Les vitamines

Vitamines A, D, E, K, thiamine, biotine… agissent sur la vision, la peau, la fonction de reproduction, la lutte contre les infections, la croissance osseuse, le fonctionnement du système nerveux…

Elles jouent un rôle vital pour l’organisme !

Le mot vitamine dérive de la thiamine, première molécule à laquelle l’on a donné ce nom. La thiamine est une amine, dont le rôle est vital pour l’organisme (rôle préventif vis-à-vis du béribéri). Par extension, d’autres nutriments jouant un rôle voisin ont aussi été appelés des vitamines.

Elles sont divisées en deux familles : les vitamines solubles dans les graisses ou liposolubles (A, D, E, K), et les vitamines solubles dans l’eau ou hydrosolubles (B et C). En cas de consommation excessive, les premières s’accumulent dans l’organisme et peuvent devenir toxiques.

Les vitamines sont apportées par les différents ingrédients de la ration. Elles peuvent aussi être incluses sous forme purifiée. Naturellement fragiles (sensibilité à la lumière, à la chaleur, à l’oxydation…), il est possible d’augmenter leur résistance à la cuisson en les protégeant des agressions extérieures.

Les glucides

Un terme qui regroupe des molécules composées de carbone, d’oxygène et d’hydrogène (c’est pour cela qu’on les appelle aussi hydrates de carbone).

Elles ont des caractéristiques chimiques communes mais présentent néanmoins une grande diversité. En effet, on distingue les glucides simples, couramment appelés « sucres », et les glucides complexes, formés d’un enchaînement de sucres simples.

L’Industrie n’utilise pas de sucres simples dans ses aliments. Seuls les glucides complexes (amidon et fibres) sont utilisés dans les aliments secs. Les glucides complexes utilisés dans les aliments ont d’intéressantes propriétés nutritionnelles pour le chat et le chien :

L’amidon, source d’énergie facilement disponible mais à libération progressive.

L’amidon, glucide complexe composé d’un enchaînement ramifié d’unités glucose, est assimilable par l’organisme des chats et des chiens. En effet, il peut être digéré, c’est-à-dire découpé en molécules de glucose, la source d’énergie des cellules. Bien sûr, les chats et les chiens peuvent survivre sans apport de glucose dans leur alimentation. En effet, ils ont comme les humains, la capacité à synthétiser le glucose à partir des acides aminés, eux-mêmes issus de la digestion des protéines. Mais apporter une source de glucose par l’alimentation permet donc d’économiser les protéines pour d’autres fonctions plus nobles. L’intérêt d’apporter du glucose par l’amidon plutôt que par les sucres simples, c’est que dans ce cas le glucose passe plus progressivement dans le sang.

Les fibres sont indispensables à la santé intestinale.

Les lipides

Acides gras, oméga 6, Oméga 3, EPA et DHA, ou encore acides gras conjugués permettent la beauté du poil et de la peau, la reproduction, la souplesse, l’élasticité.

Ils sont indispensables pour les chiens et les chats.

Les  aliments riches en lipides attirent naturellement les chiens (plus encore que les chats). En revanche, on doit les limiter lorsque les animaux pratiquent peu d’activité physique. En l’absence d’un rationnement très strict, l’excès de lipides conduit l’animal à l’obésité.

Néanmoins, ce dernier ne peut vivre sans, puisqu’ils lui apportent énergie et acides gras essentiels. Les lipides constituent une famille de substances organiques appelées plus communément les matières grasses.

De plus, les acides gras et le glycérol, formant ensemble des triglycérides, en sont les éléments prédominants. Ainsi, les lipides sont soit simples (triglycérides, cires) soit complexes (renfermant de nombreux autres éléments). Enfin, les membranes cellulaires sont par exemple composées de phospholipides.

Les graisses sont la source énergétique de référence pour l’organisme du chien ou du chat, qui les oxyde (grâce à l’oxygène) pour en tirer l’énergie dont il a besoin. Un gramme de lipides représente environ 9 kcal d’énergie métabolisable, soit 2 fois et demi plus qu’1 g de glucides ou de protéines.

Certains acides gras (dits essentiels) ont également des rôles structuraux pour la cellule ou sont des précurseurs de certaines hormones. Les sources de lipides alimentaires sont tous les aliments riches en graisses animales (beurre, suif, saindoux, œufs, graisses de volaille, huiles de poisson) et végétales (huiles, graines oléagineuses).

Les autres nutriments

L’eau, les antioxydants, les pigments caroténoïdes, les polyphénols, ou encore la glucosamine préviennent et traitent l’arthrose. Ils luttent contre le vieillissement, permettent la lutte anticancéreuse…

Ils ont un rôle de véritable valeur ajoutée.

Aujourd’hui, certains aliments ont des objectifs plus ambitieux que de simplement répondre à des besoins en évitant à la fois les excès et les carences nutritionnelles. Dès lors que l’on parle de Nutrition Santé, il est intéressant de se pencher sur certains nutriments qui peuvent avoir une vraie valeur ajoutée. L’objectif est de prévenir certaines maladies, pour ralentir des processus dégénératifs comme le vieillissement ou pour simplement améliorer le bien-être de l’animal.

On associe le terme “Neutraceutique” ou “Nutriment-Santé” aux nutriments qui ne sont pas indispensables à l’animal mais qui peuvent améliorer sa qualité de vie.

Nous retrouvons des éléments divers comme des antioxydants pour lutter contre les radicaux libres et des molécules pour protéger les articulations. Ou encore des extraits végétaux pour renforcer la protection cutanée. Enfin, il existe aussi des bactéries pour agir sur l’équilibre de la flore intestinale, etc. La liste peut être beaucoup plus longue. À titre d’information, seuls quelques exemples sont présentés ici.

Ces “autres nutriments” peuvent avoir des effets à court ou long terme. A court terme, il s’agit d’améliorer le fonctionnement de l’organisme ou d’atténuer des phénomènes indésirables, comme des douleurs articulaires, des irritations cutanées ou des désordres digestifs.

A plus long terme, l’objectif est de limiter l’incidence des agressions extérieures ou de freiner le vieillissement de certains organes.

Le champ d’action de ces nutriments concerne à la fois le corps et les capacités cognitives de l’animal. Par exemple, un apport précoce d’antioxydants dans la vie de l’animal permet à la fois de lutter contre le développement de la cataracte du chien âgé mais aussi contre l’apparition de certains troubles du comportement liés à la perte de ses capacités d’adaptation. Chez l’homme, de nombreuses études mettent en évidence l’intérêt des antioxydants dans la prévention de certaines maladies neurologiques comme la maladie de Parkinson ou la maladie d’Alzheimer.